L'institut BVA a visiblement été très sollicité ces derniers temps. Alors que l'un de ses sondages tend à prouver que la loi Hadopi a eu une incidence sur les comportements et commencerait déjà à faire reculer le téléchargement illégal, un autre sondage tend lui à prouver que pour un peu moins de la moitié des Français l'Internet rime toujours avec gratuité pour les contenus culturels.

Réalisé pour Orange et le Forum d'Avignon auprès de 1 117 personnes âgées de 15 ans et plus, le sondage BVA ( publié par Les Echos ) avance que pour la grande majorité des sondés ( 75 % ), les nouvelles technologies ont favorisé l'accès à la culture. Mais quand il s'agit de payer pour des biens culturels sur Internet, il n'y a plus véritablement de consensus. De l'ordre de 10 % ne savent pas dire s'ils vont mettre la main à la poche, tandis que 44 % sont réfractaires à cette idée.

Il faut préciser que le sondage ne fait pas la distinction entre ce que les personnes ont l'habitude d'obtenir gratuitement sur Internet de manière légale ou pas. Il existe une hiérarchie pour les contenus pour lesquels les sondés acceptent de payer. Les séries TV figurent ainsi tout en bas ( 8 % ) pour les 36 % de sondés prêts à payer. Les films ( 27 % ) et la musique ( 26 % ) arrivent eux en tête. Suivent les livres ( 19 % ), les journaux et magazines ( 14 % ), et les jeux vidéo ( 12 % ).

En filigrane, on comprend que la question du pouvoir d'achat joue un rôle. Ainsi, les foyers dont les revenus sont supérieurs à 3 500 euros par mois sont plus enclins à payer, même si pour un tiers d'entre eux cela reste le refus catégorique. Le sondage ne dit par contre pas si la qualité et le choix de l'offre proposée en ligne jouent un rôle dans le refus de payer.

Pour 62 % des sondés, c'est à l'État et aux collectivités locales qu'il revient principalement de contribuer au financement de la culture.