D'après une étude du Programme sur l'extrémisme de l'université américaine George Washington (PDF), les comptes Twitter de soutien à l'État islamique en langue anglaise étaient généralement sous la barre du millier à être facilement détectables. L'étude a été menée de juin à octobre 2015, soit avant des événements tragiques comme les attentats de Paris en novembre.

L'activité de ces comptes est qualifiée " d'extrêmement insulaire " pour signifier qu'ils se suivent et interagissent la plupart du temps entre eux. Le rapport souligne également que la quantité de contenu pro-Daesh disponible sur Twitter a été limitée par les suspensions de comptes, et ce depuis que tous les tweets d'un utilisateur sont supprimés lorsque son compte est suspendu.

Sur la période étudiée, le nombre d'abonnés à un compte donné de soutien à Daesh variait entre 300 et 400. Une moyenne de followers qui était réduite de manière périodique par des " vagues agressives de suspensions ". Sinon, cette moyenne demeurait stable.

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Afin de compenser les suspensions répétées de comptes, des contre-mesures ont été mises en place dont des méthodes pour générer facilement de nouveaux comptes, un repli sur d'autres plates-formes telles que Telegram faisant principalement office de sauvegardes pour Twitter. L'étude estime que ces contre-mesures n'ont été que " partiellement efficaces ", et notamment parce que la reconstitution de réseaux est complexe.

Il semble donc que les suspensions de comptes Twitter réussissent bel et bien à freiner la propagande de Daesh. Or, ce réseau social est considéré comme moins actif que ses concurrents dans ce domaine.

Sous la pression, Twitter a indiqué en début de mois avoir suspendu depuis mi-2015 plus de 125 000 comptes pour avoir " menacé ou fait la promotion d'actes terroristes ". Essentiellement, des comptes en lien avec l'État islamique.

Twitter considère qu'il n'existe pas " d'algorithme magique " afin d'identifier les contenus terroristes en ligne. À l'instar des autres plates-formes, Twitter s'appuie ainsi sur un mélange d'algorithme et de jugement humain avec des équipes spécialisées.