Quoi qu'on en dise, le piratage vidéoludique demeure proportionnel à l'évolution de l'industrie, ce qui déplaît évidemment aux constructeurs et surtout aux éditeurs. Si cette pratique était initialement retrouvée sur le support PC, les consoles sont désormais ciblées par les bidouilleurs en herbe. Si les plates-formes de salon nécessitent une intervention physique pour s'adonner aux joies du piratage, ce sont surtout les consoles portables qui s'essoufflent, puisque de simples manipulations sont nécessaires pour faire tourner divers jeux.

Fondateur originel de Shiny Entertainment, David Perry s'est exprimé au sujet de ce débat intemporel via son blog officiel, interpellé par l'affaire d'emprisonnement des responsables du site de partage The Pirate Bay. Se focalisant sur le marché du jeu vidéo, l'ex-programmeur soumet ses idées pour limiter l'acte de piratage.


Des solutions pertinentes
Perry estime d'entrée de jeu que le combat contre l'échange de fichiers est « une bataille impossible à remporter », mais croit en diverses solutions marketing pour limiter grandement la mainmise de ce marché parallèle - notamment le game streaming (des jeux stockés sur des serveurs en ligne) ou encore l'ambitieux modèle free-to-play :

« Je suis de ces gens qui, tant que l'industrie avance, la technologie et les pirates suivront toujours. La décision [d'emprisonner les dirigeants de The Pirate Bay] permettra de ralentir le partage de fichiers "ouverts", mais il s'agit d'une bataille impossible à remporter. C'est comme Sony, lorsqu'il lance de nouvelles mises à jour du firmware pour la PSP, puisque les hackers ont détourné le précédent. Après d'innombrables mises à jour du firmware, vous devez accepter qu'à un certain point cette bataille va durer éternellement. J'investis personnellement mon argent dans le game streaming, en espérant que cela offrira aux gens un choix réellement moins onéreux, et (pour les pirates) bien plus pratique que de devoir télécharger, graver, installer, installer les pilotes et patcher (puis se soucier des malwares) ».

Appuyant le fait que Acclaim.com adopte uniquement le concept du free-to-play, il ne sera utile de payer qu'à la demande du joueur. Selon Perry, il s'agit là du meilleur modèle marketing pour s'adapter au public. Ainsi, la pénétration du marché de masse se veut plus significative, pour une qualité de service et une accessibilité omniprésentes.