L'éditeur canadien Corel, à qui l'on doit notamment la suite bureautique WordPerfect et l'application de dessin CorelDraw, vient d'introduire son titre à la bourse de New-York, mais cette ouverture de capital ne s'est pas aussi bien passée que prévu.


En demi-teinte
Mercredi 26 avril marquait une étape dans la vie mouvementée de l'éditeur canadien Corel, car elle voyait l'introduction à la bourse de New-York d'une compagnie jusqu'ici détenue par des investisseurs privés, lesquels l'avaient justement sauvée de la faillite en 2003. Le Vector Capital Group, principal actionnaire de Corel, avait choisi de lancer sa filiale dans le grand bain boursier il y a quelques mois, tout en en conservant 72% du capital, contre près de 95% jusqu'alors.

L'éditeur avait enregistré une première déconvenue mardi, veille du grand jour, en constatant que l'engouement espéré n'était pas au rendez-vous. Corel décidait alors d'abaisser de 18 à 16 dollars US le prix de l'action à l'introduction, alors que les analystes tablaient sur une valeur comprise entre 18 et 20 dollars US il y a encore quelques semaines. Une telle manoeuvre apparaît invariablement comme un acte de la dernière chance, et éveille la méfiance des investisseurs potentiels. Cela a semble-t-il été le cas pour Corel, dont le titre, à la clôture de sa première séance de cotation, avait chuté à 15,36 dollars US.


Des lendemains qui chantent '
Tout n'est pas si sombre pour Corel, cependant : Vector Capital Group, en se défaisant d'une partie du capital de l'éditeur canadien, rentrera dans ses fonds--il avait investi près de 98 millions de dollars US en 2003 pour acquérir Corel--et cède même à sa filiale un autre de ses fleurons, WinZip, bien connu des amateurs de fichiers compressés. La présence de WinZip dans la corbeille devrait rassurer les investisseurs, et participer à faire remonter l'action de Corel, lequel épongera par ailleurs une bonne partie des dettes de WinZip.


Source : CNET News