Logo dell Le modèle économique de la vente directe s’essoufflerait-il '
L’entreprise américaine DELL, fondée en 1984 (à l’époque sous le nom de « PC’s Limited ») par Michael Dell, était devenue en 1999 le plus grand vendeur d’ordinateurs aux États-Unis. Après une perte de sa place de leader en 2003 au profit d’un certain Hewlett Packard ( après sa fusion avec Compaq ), l’entreprise signe un retour en force en 2004 en reprenant sa place de leader.

Ce succès semble aujourd’hui révolu, chiffres à l’appui. Au titre du premier trimestre 2006, le marché des micro-ordinateurs a augmenté de 13 % et les parts de Dell ont quant à elle diminuées. En termes de stockage (l’une des activités peu connues de la marque), l’année 2005 avait été marquée par une croissance de 38 %. Au premier trimestre 2006, cet indicateur est en baisse de 11 points.

Il faut y voir d’une part une concurrence accrue (on pense notamment à Acer et Fujitsu Siemens), mais aussi et surtout un modèle économique, basé sur la vente directe, qui commence à manifester des signes d’essoufflement.


Une diversification nécessaire
Dans ce contexte, la firme ne peut se satisfaire de sa situation actuelle. Elle décide donc de réagir en instaurant une gamme complète de services, comprenant par exemple des migrations d’Unix vers Linux, des consolidations de serveurs, l’instauration d’un contrat « Platinium Plus » garantissant une intervention 24 heures/24 et également un service de benchmarking permettant aux entreprises de situer leurs performances par rapport à leurs concurrentes. On notera de ce qui précède que les services sont plutôt tournés vers le monde professionnel, il s’agit là aussi d’une des facettes de cette diversification.

Avec l’embauche de 2.000 salariés spécialement affectés à ce nouveau secteur de service, nul doute que Dell se donne les moyens de sa diversification.
En guise de conclusion, rappelons quand même que l’entreprise texane pèse à ce jour la bagatelle de 5 milliards de dollars et une croissance annuelle d’environ 30 %. Beaucoup de concurrents s’en satisferaient.