Les différents systèmes de lecteurs d'empreintes associés aux smartphones ont démontré que la biométrie affichait rapidement ses limites lorsqu'elle concentrait la sécurité sur un indicateur unique, à savoir l'empreinte digitale.

Les méthodes de contournement sont nombreuses, mais cela pourrait être différent avec d'autres systèmes. Actuellement, les spécialistes tentent de déployer l'identification par reconnaissance faciale ou de la rétine, mais demain, un autre système présenté comme infalsifiable pourrait se généraliser : l'authentification par les ondes cérébrales.

  

Des scientifiques de l'Université de Binghanton à New York ont ainsi fait la démonstration d'un système permettant d'identifier des individus avec précision via leurs ondes cérébrales.

Chaque individu sur terre disposerait d'une activité cérébrale unique dégageant son propre champ électrique. Les électroencéphalogrammes sont à même de capter ces signaux pour aider les chirurgiens à localiser l'activité de certaines parties du cerveau, mais l'assignation d'une authentification à un schéma d'activité cérébrale pourrait être un moyen de sécurité suffisamment fort pour remplacer les méthodes actuellement utilisées dans les lieux de très haute sécurité, notamment au Pentagone.

Le système se veut particulièrement intéressant et nécessite une phase d'apprentissage. En effet, l'utilisateur doit être équipé d'un casque EEG, et la réaction de son cerveau est enregistrée plusieurs fois lorsqu'il est soumis à plusieurs stimulations visuelles (des projections d'images). Chaque individu aurait une réaction propre qui constituerait un mot de passe virtuel sous la forme de signaux électriques.

Les tests menés en laboratoire ont affiché un étonnant résultat de 100 % dans l'identification des individus soumis aux tests.

Deux facteurs seront à prendre en compte désormais : d'une part, permettre la mise au point d'un système qui ne nécessite pas le port d'un EEG trop encombrant. D'autre part, effectuer des recalibrages réguliers, l'activité cérébrale se modifiant avec le temps tant du fait du vieillissement du cerveau que de l'adaptation des individus aux images leur étant soumises.