L'année dernière, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression de Fraudes lançait une enquête intéressant le secteur des comparateurs de prix sur Internet quelques semaines après la première fermeture du site QuiEstLeMoinsCher pour cause de publicité comparative illicite; un site qui pour rappel a récemment rouvert ses portes avec une mouture troisième du nom.

Dans un communiqué de presse, la DGCCRF évoque de façon succincte les enseignements de cette enquête dont l'objectif était de vérifier la transparence de ces outils décisionnels avant achat, des outils prisés par un nombre croissant d'internautes devenus cyber-consommateurs* mais dont le fonctionnement est souvent tronqué par des relations de connivence avec les sites marchands.

Sur le panel des 12 sites audités, la DGCCRF s'est attachée à vérifier le respect de la réglementation en vigueur portant notamment sur l'information du consommateur sur les prix, la publicité mensongère ou encore le respect de certains articles du code du commerce et de la loi sur la confiance numérique.


Des rappels à l'ordre salutaires
Résultat probant, 11 sites ont fait l'objet de lettres de rappel de réglementation concernant :
  • la loyauté de l'information donnée au consommateur telle qu'inscrite dans le code de la consommation : un site en particulier privilégiait ses partenaires commerciaux alors que 4 autres faisaient état de références présentées comme exclusives, des imprécisions dans l'information relative aux prix ont été constatées (prix TTC avec ou sans frais de port, livraison, frais de port, ...)
  • les relations commerciales entre sites marchands et sites comparateurs (code de commerce) :  imprécisions sur les modalités de référencement et de rémunération des sites marchands susceptibles d'engendrer des pratiques discriminatoires.
Pour la DGCCRF qui déclare maintenir sa vigilance : " Les sites comparateurs de prix sont davantage sensibilisés à la nécessaire transparence de l'information donnée au consommateur sur les prix. Les conditions commerciales pourraient en revanche être encore améliorées. "

* plus de 50% des consommateurs consultent un site comparateur afin de comparer les prix d'un même produit sur le marché pour éclairer leur choix selon la DGCCRF