Test Rayman contre les Lapins Crétins

Il est bien loin le temps de Rayman 3, où ce tordu d’André (un lums rouge transformé en vilaine boule de poil noire hargneuse et hystérique) était prêt à répandre sa crétinerie sur toute la croisée des rêves. Et déjà, on pouvait découvrir les hoodlums, sbires complètement débiles au service d’André. Ou encore l’humour déjanté de Murfly, le coach de Rayman. Mais alors qu’on avait presque oublié notre petit héros, ou plutôt ce petit personnage adepte de la sieste et des mauvaises blagues (Pffff, quel exemple pour les jeunes d’aujourd’hui hein), voilà que l’équipe d’Ubisoft a certainement dû abuser des invendus de jus de prune de Rayman 3 pour nous pondre un nouvel opus carrément « barré ».



Cette fois, Rayman est en train de pique niquer tranquillement avec les bébés Globox avant de s’adonner à sa traditionnelle sieste. Sauf que là, pas de bol. Puisque quelques lapins psychotiques surprennent Rayman et l’enlèvent avec les bébés Globox avant de les jeter au cachot. Avec une petite touche de Ridley Scott, le général Rayman Maximus est jeté dans une arène pour subir une série d’épreuves à se rouler par terre. Bon, faut dire que ces lapins ne sont pas communs. Ce sont de vrais crétins, si si je vous assure.


Après le bourrage médiatique d’Ubisoft, on est un peu déçu de découvrir la pauvreté de l’introduction, mais aussi des vidéos qui ponctueront votre progression. Le jeu aurait mérité mieux, mais se rattrape néanmoins par une ambiance hors du commun.

En mode histoire, Rayman Contre Les Lapins Crétins propose une série de quatre courtes épreuves de qualification. Et il suffit d’en remporter trois chaque jour, avant de pouvoir accéder à l’épreuve finale de la journée. Généralement un lapin-like dans lequel vous ne contrôlez pas vos déplacements, et se limitant à l’extermination de lapins à coups de ventouses. Concrètement, on vise, on tire avec la Wiimote, et on secoue le nunchuk pour recharger. Encore mieux, à l’aide du nunchuk on attrape un lapin pour s’en servir de bouclier ou de projectile. Excellent !




Mais on pourra ponctuellement profiter d’une course de phacochère, ou encore une course à dos d’araignée. Intense et amusant.

A chaque fin de journée, Rayman retrouve son cachot, avec les toilettes intégrées permettant de revivre les différentes épreuves accomplies. Et même celles que vous n’aurez pas réussi. En prime, au fur et à mesure de vos exploits tout en amusant votre public composé de léporidés (vous savez, ces petits mammifères à grandes oreilles), votre cachot deviendra plus douillet. Avec une garde robe personnelle qui vous permettra de revêtir divers accoutrements rigolos pour les prochaines épreuves. Ou encore un Jukebox, histoire de mettre un peu d’ambiance.




Mais le but secret de Rayman reste de se barrer vite fait, bien fait de ce trou à… lapins. En récupérant secrètement des ventouses que vous utiliserez pour fabriquer un escalier.

Au total, Rayman se décompose en 75 mini-épreuves variées. Même si certaines reviennent régulièrement tout au long de votre progression. On découvrira, non sans une légère excitation le saut à la corde, la traite ou le lancer de vache, le massacre de lapins à coups de marteau, le claquage de portes de toilettes occupées par des lapins constipés, l’extraction par la force de vers habitant la dentition des lapins, 1 2 3 Soleil, la fièvre du samedi soir, ou encore la course de phacochère. Simple, original, subtil. Délicieux !

Tous ces mini-jeux utilisent parfaitement le gameplay révolutionnaire de la Wii. A l’exception d’une épreuve peu au point techniquement. Le but était de mettre en marche un poste radio pour faire danser les lapins, armés jusqu’aux oreilles, groupe par groupe, histoire de leur distribuer quelques grosses baffes. Ou de bonnes prises de karaté façon Bruce Wii. Mais manque de bol, le gameplay avec la Wiimote s’est révélé être complètement aléatoire et imprécis. Un défaut technique (heureusement le seul que nous ayons pu déceler) à oublier bien vite, mais qui a rendu cette épreuve particulièrement pénible.

Pour le reste, ce mode solo se montre amusant, mais sans plus. On viendra assez vite à bout du jeu.
La grande force de Rayman et les lapins crétins se situe avant tout dans…les soirées entre potes. Finissez le jeu en solo ou à plusieurs, et vous débloquerez toutes les épreuves pour jouer au mode score. Ce mode permet de jouer jusqu’à quatre joueurs et de lancer quelques défis grotesques entre amis afin de pulvériser les records.
On apprécie d’ailleurs le mode coopération, si rare avec les autres jeux, disponible avec les séquences de shoot de lapins.

      
Je sais pas pour vous, mais je n'ai jamais pu blairer ces deux crétins de Loïs et Clark.
Et là je me défoule grave ^^

Dans l’ensemble, on se surprend (enfin, plutôt nos épouses qui préfèrent sortir ensemble plutôt que d’assister au triste spectacle) à prendre des postures complètement ridicules, à gesticuler frénétiquement, à pousser des cris idiots, à se rouler par terre, mais aussi à se moquer des joueurs adverses. C’est bien à ça que ça sert les soirées entre potes, non ' Et d’ailleurs, j’ai pu jouer avec certains BOULETS…
Pardon ' Ah, on me chuchote à l’oreille de bien vouloir ne pas divulguer les noms des plus…nuls. (Grumphhhhh %§# Il s’agirait de me laisser écrire mon test tranquillement là ! Et la liberté de la Presse vous en faîtes quoi ')

Bref, si ce dernier volet ne brille pas par son côté artistique, les graphismes restant du même niveau de Rayman 3, force est de constater que cela reste quand même fort réussi. Mais après tout, c’est bien là la touche Rayman.




Le meilleur se situe incontestablement au niveau de la jouabilité unique, et pourtant si simple dans sa conception. La gestuelle à accomplir est d’une telle simplicité, et d’un tel naturel que notre rang de Hardcore Gamer acquis au fil de longues années de pratique, a été réduit à néant par deux petits nains de 4 ans et 6 ans (Je sais, je suis pas très fier, et même très mauvais. Mais ils sont vraiment trop forts).




Il suffit d’ailleurs de revivre les épreuves de Rayman et les Lapins Crétins sur les autres plateformes pour se convaincre que la jouabilité de la Wii apporte un réel atout à Rayman.
Mais n’oublions pas l’ambiance complètement secouée et unique, recrée par les développeurs. On sent qu’ils ont pris un réel plaisir à nous concocter ces mini-jeux débiles, en glissant au passage quelques clins d’œil croustillants et apportant encore plus d’humour. On pense notamment aux Choristes, Saturday Night Fever, Superman (Le Lapin déguisé en Clark est absolument magnifique), Pulp Fiction, Ronaldinho, Splinter Cell, etc.




Attractif, déjanté, et amusant, Rayman dépoussière le monde vidéo ludique et justifie à lui seul l’achat d’une Wii pour ceux qui n’auraient pas encore franchi le pas.
Rayman et les Lapins Crétins est, à ne pas en douter, le titre le plus délirant et amusant de la fin d'année 2006.