Les DRM de Sony n'en finissent pas de dévoiler des secrets de moins en moins avouables.

Nous vous ferons grâce d'un résumé des "épisodes précédents" dans cette douloureuse affaire des DRM/rootkits de Sony BMG, mais nous ne pouvions passer sous silence son dernier développement: quelques experts se sont penchés sur le code-source du logiciel de protection dissimulée XCP, conçu par la firme britannique First 4 Internet, et ont eu la surprise d'y trouver plusieurs portions visiblement extraites de projets open-source!

Ainsi, le lecteur virtuel inclus dans les CDs protégés de Sony emprunte une partie de son moteur au projet LAME de lecteur MP3, selon le développeur finlandais Matti Nikki, opinion confirmée depuis par d'autres programmeurs.

Or, la règle en pareil cas est que, si l'emploi de portions de code open-source est permis dans un logiciel à vocation commerciale, une mention explicite doit en être faite dans le texte de licence qui accompagne ledit logiciel, ce que Sony et First 4 Internet ont visiblement omis de faire.

Qui plus est, l'emploi de code open-source dans cette même application exécutable (c'est le cas ici, puisque chaque lecture de contenu audio entraîne l'installation, puis la mise en route d'un lecteur virtuel) fait automatiquement basculer celle-ci dans l'open-source, même selon les termes, plus laxistes, de la LGPL (Lesser General Public License) qui régit le projet LAME.

Des portions de code open-source empruntées à d'autres programmes, comme FAAC (Freeware Advanced Audio Coder), ont été détectées dans l'application ECDPlayerControl.ocx de Sony, elle-même étroitement imbriquée dans l'exécutable de lecture.

Curieusement ('), ni Sony BMG, ni son "partner in crime"*, First 4 Internet, n'ont souhaité réagir à ces révélations...


* Complice...


Source : Reuters