Le moteur de recherche Google n'est pas très content de devoir appliquer le droit à l'oubli en Europe. Il a maintes fois dénoncé la décision de la justice européenne en l'assimilant à une atteinte à la liberté d'expression. Un point de vue qui est également partagé par d'autres à l'instar du cofondateur de Wikipédia, Jimmy Wales.

Depuis la semaine dernière, Google a commencé à retirer des résultats de recherche de ses pages après les premières demandes d'internautes. Google le fait ostensiblement savoir en signalant en bas de page pour des recherches sur des noms que : " Certains résultats peuvent avoir été supprimés conformément à la loi européenne sur la protection des données. "

Même lorsque l'internaute concerné n'a pas exercé son droit à l'oubli, une telle notification peut apparaître ce qui évite dans la masse de pointer du doigt ceux qui ont effectivement fait une demande. Il y a néanmoins déjà un premier indice possible et le retrait ne vaut pas pour des versions du moteur non localisées en Europe.

Google va même plus loin que la notification en bas de page. Via email, The Guardian rapporte avoir été directement prévenu par Google que six de ses articles ont été déréférencés. La BBC, Mail Online ou encore le blog Search Engine Land rapportent également avoir reçu une telle missive.

Search Engine Land publie l'email de Google qu'il a reçu. Il est intitulé " Avis de suppression de Google Search " et précise les URLs qui ne peuvent plus être affichées sur les versions européennes de Google :

Google-avis-suppression-droit-oubli
De quoi exacerber le sentiment de censure et d'atteinte à la liberté d'information mais avec Google qui se pose en victime en raison de l'obligation d'appliquer le droit à l'oubli. Aussi une forme de lobbying de la part de Google.