Drone crash Les différents survols de sites sensibles (centrales nucléaires, sites militaires, bâtiments publics...) ces dernières années ont soulevé la question de la dangerosité des drones, d'autant plus que les pilotes ont rarement été retrouvés malgré les efforts déployés.

Si la plupart des drones de loisir sont en principe trop petits pour déplacer une charge offensive capable de faire d'importants dégâts, l'attaque en Irak contre des militaires français par drone piégé rappelle que ces gadgets peuvent représenter une vraie menace, ravivant les craintes de leur utilisation dans le cadre d'un attentat sur le sol français en ces temps d'état d'urgence et alors que l'Etat islamique appelle les terroristes potentiels à utiliser tous les moyens à leur disposition.

L'événement, qui s'est déroulé le dimanche 2 octobre, a concerné un drone qui s'est posé à proximité des militaires et a explosé. Il ne s'agissait pas ici d'un drone militaire mais bien d'un petit engin volant que l'on peut trouver dans le commerce.

Ces drones, à défaut d'emporter une charge offensive importante et de disposer d'une grande autonomie, sont peu coûteux et peuvent suivre un itinéraire pré-programmé ou être pilotés depuis des caméras qui peuvent assurer un guidage et un atterrissage au plus près d'une cible avant d'exploser.

Ce danger potentiel des drones n'est pas nouveau et il avait déjà été identifié comme menace éventuelle dans le cadre de l'Euro 2016 au mois de juin. De systèmes de neutralisation des drones avaient ainsi été installés dans les stades où se jouaient les matches de la compétition.

Par ailleurs, l'Europe réfléchit à des moyens d'identification obligatoire passant par l'enregistrement des pilotes et par des balises permettant l'identification des drones en vol, tandis qu'il est possible de définir des zones interdites de survol sur les modèles les plus évolués.

Plusieurs entreprises travaillent également sur divers projets de neutralisation des engins en vol. Brouilleurs, canon laser, drones anti-drones ou traqueurs des pilotes et même aigles chasseurs de drones (aux Pays-Bas) constituent autant de méthodes imaginées pour intercepter les drones avant qu'ils ne s'aventurent là où ils ne devraient pas ou commettent des dégâts.

Source : Le Figaro