Après le Syndicat National de l'Edition Phonographique qui a récemment annoncé pour le premier semestre 2006 une nouvelle baisse non compensée par la distribution numérique du nombre de ventes de disques, c'est au tour de celui de l'édition vidéo de faire grise mine.


Un bouc émissaire tout trouvé
Le SEV qui représente en France, les éditeurs et les distributeurs d'oeuvres audiovisuelles et cinématographiques éditées sur supports vidéo (DVD essentiellement), vient en effet de communiquer une baisse de 13,5% de son chiffre d'affaires sur la période janvier-juin 2006, reflet de la baisse du nombre de DVD livrés aux différents circuits commerciaux.

Ces résultats sont en adéquation avec la première baisse depuis 1986, enregistrée l'année dernière et le SEV de l'imputer à la piraterie (la qualité intrinsèque des productions n'étant évidemment pas en cause !).

Le SEV mène d'ailleurs un combat de longue haleine contre le piratage et le piratage en ligne en particulier. En outre, du temps où la loi DADVSI n'était encore que projet, il n'avait pas hésité à faire preuve de lobbying, fustigeant feu la licence globale en la qualifiant de totalement irréaliste et contraire aux engagements internationaux de la France ou bien en se déclarant fermement opposé à toute mesure élargissant le champ de l'exception pour copie privée aux DVD préenregistrés.