Placé sous le régime des faillites US dit du Chapter 11, le groupe Eastman Kodak a tenté plusieurs manoeuvres pour faire rentrer de l'argent rapidement dans des caisses vidées après plusieurs trimestres de déficit.

Si la voie de la plainte pour violation de brevets, qui devait conduire des sociétés comme Apple ou RIM à négocier des accords de licence avec l'espoir d'en tirer 1 milliard de dollars, a pris du plomb dans l'aile, le groupe américain a également tenté de vendre une partie de sa propriété intellectuelle.

Un millier de brevets ont donc été mis aux enchères, avec l'espoir d'en tirer un pactole comme lors de l'enchère des brevets de l'équipementier Nortel Networks qui a atteint des sommets. Malheureusement, cette enchère en 2011 constituait un phénomène ponctuel dans un contexte bien particulier, qui ne s'est pas reproduit par la suite.


Des enchères peu élevées
kodak_logo Si Kodak espérait tirer jusqu'à 2 milliards de dollars de ses brevets, les propositions durant le temps de l'enchère semblent avoir été bien plus faibles, de l'ordre de 150 à 200 millions de dollars. Pour se donner une dernière chance, le groupe a annoncé la prolongation de l'enchère qui devait initialement se terminer ce lundi, les négociations étant toujours en cours.

Kodak ne dit rien du niveau actuel des enchères, se retranchant derrière une clause de confidentialité. Selon le Financial Times, deux groupes seraient en lice, l'un mené par Apple et épaulé par la ferme de brevets Intellectual Ventures, l'autre poussé par Google et RPX, autre ferme de brevets.

De nouvelles informations financières ont également été rendues publiques, suggérant que Kodak envisage un retour à l'équilibre d'ici 2013, avec un chiffre d'affaires de 4,5 milliards de dollars estimé l'an prochain grâce à sa réorganisation. Même avec deux candidats pour ses brevets, il sera cependant difficile d'atteindre l'objectif de 2 milliards de dollars de l'enchère.

Source : Financial Times