eBay contre les maisons d'enchères
Selon le Conseil relayé par l'AFP, eBay pratique une concurrence qui est " inégale " et accroît sa liste de biens mis en vente par ses membres sans se soucier des textes de lois qui sont censés protéger les acheteurs de la contrefaçon, des revenus dissimulés et du recel de biens. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois en France qu'on condamne eBay pour son laxisme quant à la surveillance des produits contrefaits sur son portail : le mois dernier, Hermès assignait eBay en justice, en septembre 2006, Dior et Louis Vuitton avaient aussi tiré la sonnette d'alarme.
Après une action similaire fin novembre contre le vendeur aux enchères de voitures d'occasion Carsat ( groupe Exlinea ), le Conseil estime cette fois qu'eBay enfreint la loi du 10 juillet 2000 qui impose une obligation d'agrément de la société pratiquant des enchères et une habilitation des commissaires-priseurs à les mener. Les spécialistes des enchères affirment que les deux groupes n'ont eu aucun agrément pour exercer sur le territoire.
Le communiqué précise qu'eBay " prend prétexte d'un statut de courtier, dérogatoire à la régulation des enchères publiques, pour éluder en fait les exigences du législateur quant à la transparence et la loyauté des ventes aux enchères ainsi que les garanties qu'il accorde au vendeur et à l'acheteur " et qu'il fait donc en sorte de contourner " ouvertement la loi de 2000 ".
Le numéro un des enchères sur Internet s'est quasiment indigné d'une telle action judiciaire accusant les maisons d'enchères de n'avoir pas su se mettre à l'heure d'Internet. " eBay a créé une autre façon d'acheter et de vendre qui n'a rien à voir avec les maisons d'enchères. Ces dernières, de leur côté, n'ont jamais voulu adapter leurs méthodes de vente à Internet ", a indiqué le groupe selon l'AFP.
