Dans la nuit de vendredi à samedi, le premier nœud de EDRS a été lancé dans l'espace avec succès depuis la base de Baïkonour au Kazakhstan pour se diriger vers son orbite géosynchrone. D'ici peu, on saura avec certitude si tout se passe comme prévu.

EDRS-A-premier-noeud EDRS - European Data Relay System - est un programme de télécommunications de l'Agence spatiale européenne mené en collaboration avec Airbus Defence and Space. Un deuxième nœud spatial pour ce système sera lancé l'année prochaine et un troisième viendra le compléter en 2020 afin d'étendre sa couverture.

Dans l'établissement de ce qui est qualifié d'autoroute des données spatiales, ce système dans le domaine des télécommunications par satellite va établir le premier réseau européen de communication optique permettant de relayer des données d'utilisateurs avec un débit de 1,8 Gbps.

Bénéficiant d'une position géostationnaire plus élevée qu'à l'accoutumée, EDRS pourra recevoir des données via communication laser afin de les relayer en quasi temps réel. Le système pourra notamment surveiller des catastrophes naturelles ou autres, et par exemple permettre de coordonner des services de sauvetage.

Actuellement, les images d'observation satellite de la Terre peuvent mettre des heures à parvenir. L'une des raisons est qu'elles sont uniquement transmises lors d'une visibilité d'une antenne de réception au sol pendant une dizaine de minutes, et généralement toutes les 90 minutes (compte tenu de l'orbite géostationnaire).

Le système EDRS commencera à être testé dans les prochains jours. Dans le courant de l'été, de premiers services pourront être fournis à des clients, en l'occurrence l'ESA et le programme Copernicus de la Commission européenne pour la surveillance de la Terre.

Une fois qu'il sera entièrement déployé, le système EDRS pourra relayer jusqu'à 50 To de données par jour depuis l'espace vers la Terre.