Dans le litige l'opposant à Orascom Telecom, le groupe France Télécom a obtenu gain de cause pour le contrôle total de la holding MobiNil, lui permettant de détenir 51% de sa filiale ECMS et donc de mettre la main sur une bonne partie du marché mobile égyptien ( 48% ).

L'étape suivante consistait donc à tenter une OPA sur ECMS en vue de la transformer en une filiale Orange. C'est bien ce qu'a proposé France Télécom, mais l'autorité de marché égyptienne en a décidé autrement en rejetant la proposition, jugée comme étant " en contradiction avec l'égalité et la parité des actionnaires ".


Un imbroglio juridique
France Telecom MobiNil L'autorité de marché protège ainsi la valeur des 20% de participation détenue par Orascom dans ECMS, que la société aurait souhaité céder à France Télécom pour 273,26 livres égyptiennes la part. Or le groupe français ne s'estime pas tenu de racheter la participation à ce prix et a proposé une OPA  volontaire à 200 livres égyptiennes la part, soit la valeur du cours majorée d'une prime de 33%, soit une offre standard aux conditions du marché.

France Télécom indique regretter la décision de l'autorité de marché égyptienne, d'autant plus que la rupture des négociations avec Orascom a déclenché de fait " l'exécution de la sentence arbitrale rendue en faveur de France Télécom " et que la proposition d'OPA en aurait été la suite logique.

Le groupe indique déjà qu'il ne relèvera pas son offre. De son côté, Orascom se félicite de la décision de l'autorité égyptienne.