Eito Le marché des technologies de l'information et des télécommunications ( TIC ) va s'accroître régulièrement à un taux de 2.9% en 2007, soutenu par les services d'applications logicielles et de données haut débit, indique Bruno Lamborghini, responsable de l' European Information Technology Observatory ( EITO ), qui vient de publier l'étude EITO 2007 sur le sujet  et présentée à Bruxelles le 8 mars.


Un moteur de croissance pour l'Europe
Ce rapport indique que les TIC continuent de représenter un moteur de croissance pour l'Europe, avec une croissance du segment software de plus de 5% et une forte demande pour des services professionnels d'externalisation, de consulting ou d'intégration système. Cette tendance devrait se maintenir tout au long de l'année 2007. Le marché hardware progressera plus lentement, avec une croissance estimée à 1.7% en 2007 et 2.2% en 2008, poussée par les ordinateurs portables et les périphériques multifonctions tandis que le segment des ordinateurs de bureau continuera de se réduire.

Le marché européen des télécommunications évolue plus doucement, avec une prévision de croissance de 1.5% en 2007 (soit 348 milliards d'euros) et 1.1% en 2008 (352 milliards d'euros). Ce sont les services haut débit fixes comme l'ADSL qui connaissent la plus forte hausse, avec 6.4%. "L'accès Internet haut débit est déjà commun dans les entreprises, et les foyers s'équipent rapidement", explique Bruno Lamborghini. "42% des foyers d'Europe occidentale disposent d'un accès réseau haut débit."


Montée en puissance des marchés mobiles
Si la demande en services mobiles est également en progression, la téléphonie fixe poursuit son recul. Les services mobiles 3G voix et data connaissent un véritable engouement mais les services à valeur ajoutée peinent encore à générer des revenus. On attend beaucoup du Web 2.0 et du contenu généré par les utilisateurs ( user-generated content ).

Toujours selon le rapport EITO 2007, le marché européen des produits électroniques progresse de 2.5%, grâce au renouvellement des matériels et aux téléviseurs à écran plat. La technologie numérique a largement supplanté l'analogique, cette dernière ne représentant plus que 25% de la production industrielle.


Un équilibre à trouver entre atouts et faiblesses
Si la compétition issue de la mondialisation est rude, Bruno Lamborghini estime que l'Union Européenne a plusieurs atouts à faire valoir avec ses infrastructures modernes de télécommunications et de services. Il va falloir cependant agir également sur ses faiblesses : un marché trop fragmenté, des investissements en R&D trop faibles pour le secteur des TIC, des starts-up high-tech pas assez nombreuses, ainsi qu'une préparation et une mobilité insuffisantes des personnes capables d'améliorer ces points.

Le rapport EITO 2007 confirme l'intérêt et l'implication de l'Europe pour les TIC. De nouvelles opportunités dans les logiciels P2P, la logistique associée au RFID, les technologies de sécurité et les services de santé, ainsi que la numérisation des services de l'administration publique vont soutenir la croissance, de même que des ouvertures sur les marchés asiatiques.