Le spécialiste japonais des composants mémoire Elpida s'étant placé en faillite en début d'année, son concurrent nord-américain Micron a proposé un plan de soutien pour l'agréger à ses propres activités, ce qui lui permettrait de devenir le numéro deux mondial dans la production de mémoires.

Après plusieurs mois de négociations, Micron a fait état d'un projet d'une valeur de 200 milliards de yens ( 2,5 milliards de dollars ), comprenant 750 millions de dollars pour l'acquisition du fondeur japonais, le reste devant être généré par l'activité restaurée d'Elpida sur plusieurs années.

Cette proposition a  été aussitôt critiquée par des créanciers porteurs d'obligations qui l'ont estimée trop faible au regard de la valeur intrinsèque d'Elpida et de ses installations. Estimant qu'un plan de sauvetage valable ne doit pas se faire à moins de 300 milliards de yens ( 3,8 milliards de dollars ), un groupe de ces créanciers s'est constitué pour monter un plan alternatif avec un autre repreneur d'ici le mois d'octobre.


Montée des enchères
Cette contre-offre met la pression sur Micron qui, tout en affirmant que sa proposition a été mûrement réfléchie et est correcte au regard des conditions du marché, pourrait améliorer son OPA en la faisant monter à 280 milliards de yens ( 3,5 milliards de dollars ), les 80 milliards de yens supplémentaires provenant d'une ligne de crédit et de garanties financières.

A voir maintenant si ces nouvelles conditions sauront satisfaire les créanciers au point d'abandonner leur contre-projet et d'accepter Micron comme repreneur, ce dernier restant de toute manière le candidat privilégié depuis l'annonce des difficultés du fondeur japonais.

Source : Bloomberg