Presque dans l'inconscient collectif, cyberattaque à l'encontre d'un pays rime souvent avec une origine chinoise, même si l'on sait que les États-Unis par exemple ont une certaine expertise en la matière quand il s'agit notamment de mettre des bâtons dans les roues du programme nucléaire iranien.

Une enquête de L'Express révèle que le cyberespace n'est décidément pas un monde de Bisounours, y compris entre alliés. L'ami nord-américain serait ainsi à la baguette des cyberattaques qui ont frappé l'Élysée et découvertes entre les deux tours de la dernière élection présidentielle en France.

Selon l'Express, l'attaque a pu être mise en place via un piège tendu sur Facebook. Des individus se sont fait passer pour des amis Facebook auprès de personnes travaillant à l'Élysée. Ils ont aiguillé ces personnes vers un site de phishing ressemblant à l'intranet de l'Élysée afin qu'elles communiquent à leur insu des identifiants d'accès.

Grâce à ces précieux sésames, les attaquants ont pu pénétrer dans le réseau de l'Élysée pour y propager le ver informatique Flame, celui-là même qui serait le fruit d'un travail mené par les États-Unis et Israël.

Le ver s'est répliqué sur des ordinateurs de certains conseillers et a permis aux attaquants de dérober des données confidentielles. L'Express ne précise toutefois pas la teneur de ces données.

Remonter la trace de la cyberattaque n'a pas été aisé. Pour brouiller les pistes, les attaquants sont passés par des pays sur cinq continents. Mais L'Express écrit :

" Selon les informations recueillies auprès de plusieurs sources, leurs conclusions, fondées sur un faisceau de présomptions, convergent vers le plus vieil allié de la France : les États-Unis. "