Autre pays, autre moeurs... Les enchères d' offres d'emploi en France, ça ne passe pas. Un amendement visant à en interdir la pratique vient d'être voté.

Internet, c'est commode pour rechercher et trouver un emploi. Mais quand il s'agit de mettre en concurrence les prétentions salariales des candidats, la morale a encore son mot à dire. Ainsi, si l' Allemagne et son site Jobdumping.de semblent s'en contenter, le modèle s'exporte très mal sur notre territoire. Jobdealer.net, l'équivalent français ouvert en novembre 2005 va devoir revoir sa copie ou postuler pour proposer ses services ailleurs.

Non Telle est la décision d'un vote sur l'amendement déposé par la députée UMP Nathalie Kosciusko-Morizet il y a quelques jours. Il faut dire que cette pratique de l'enchère inversée d'offres d'emploi avait soulevé un tollé chez les salariés et les syndicats. Si le texte a été voté en partie grâce à l' appui de l'article 49.3, reste la décision finale qui devra être entérinée par les sénateurs d'ici quelques temps pour boucler ce dossier.

Dans la pratique, le décret d'application prévoit que " l'employeur ne peut se prévaloir des stipulations d'un contrat de travail conclu à l'issue d'enchères inversées portant sur le montant du salaire. " Ce qui en d'autres termes devrait décourager les employeurs potentiels à user de ce système d'enchères sans risquer quelques soucis de procédures devant les tribunaux, en l' occurence, les prud'hommes.

Ce qui me fait penser ironiquement à cette devise populaire :  " Le travail est une belle chose. Ne sois pas égoïste, laisse-le à tes copains ". ;-)

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Source : AFP