Les smartphones sont de plus en plus pointés du doigt comme facteurs d'engorgement des réseaux mobiles. L'émergence des forfaits data " illimités " et leur accès permanent au réseau mettent à mal les capacités, réduisant les débits disponibles et dégradant l'expérience utilisateur.

Ainsi, selon une étude publiée par Airvana, spécialiste des femtocells, à profil d'usage égal et volume de données comparable, un smartphone génère 8 fois plus de requêtes sur le réseau qu'un ordinateur portable connecté via une clé USB 3G.

La société note que, tout en étant représentant une faible proportion des appareils connectés au réseau, les smartphones, du fait de leur connexion permanente et des handovers ( passage d'une cellule du réseau mobile à une autre ) créent une charge permanente de requêtes sur le réseau, au point qu'ils seraient responsables de deux à trois fois plus d'échanges avec le réseau que les ordinateurs connectés.


Un argument économique pour les femtocells
Selon Airvana, cet aspect a été sous-estimé et, aux Etats-Unis, l'on s'acheminerait vers une demande 10 fois supérieures à la capacité maximale des ressources en fréquences. D'où, là aussi, la mise en avant d'accès alternatifs aux réseaux mobiles, comme les femtocells, ces cellules miniatures accolées au macro-réseau de l'opérateur, qui seraient capables de dériver les plus gros usages data des smartphones vers les connexions Internet fixes, tout en assurant une continuité de fonctionnement avec le réseau mobile de l'opérateur.

Cette vision a également été exprimée par le fondeur américain Qualcomm lors du salon CTIA  qui voit lui aussi dans les femtocells un moyen de parer à l'engorgement des réseaux.  Le problème de l'engorgement du réseau mobile par les smartphones a aussi été soulevé par l' IDATE récemment.

Même si ces sociétés ont intérêt à mettre en avant la solution des femtocells, David Nowicki, responsable du marketing d' Airvana, explique que :

" l'idée traditionnelle a été jusqu'à présent que le trafic data produit par les ordinateurs portables connectés était la principale cause de pression sur les réseaux. L'industrie commence seulement à comprendre le véritable impact des smartphones sur les performances du réseau et nous découvrons que leur effet est hors de proportion par rapport au volume de données échangé. "