Crée en avril 2003, l' EURid (European Registry of Internet Domain Names) est un organisme à but non lucratif chargé par l' Union Européenne de l' enregistrement des noms de domaines en .eu dont l'ouverture s'est effectuée en plusieurs étapes, ces derniers étant réservés dans un premier temps (décembre 2005) aux détenteurs de marques déposées et aux services publics, pour n'être accessibles à tous les Européens qu'à partir d'avril 2006.

Un beau succès puisque en mai dernier, l' EURid annonçait avoir attribué 1 800 000 noms de domaines en .eu, plaçant cette extension à la huitième place de celles les plus utilisées de part le monde.

Néanmoins, tout ne semble pas s'être effectué dans les règles de l'art pénalisant de fait le système mis en place mais heureusement, l' EURid fait ce pourquoi il a été crée et veille au grain.


Une histoire de warehousing
Sur son site, l' Eurid vient de publier un communiqué expliquant pourquoi 74 000 noms de domaines viennent d'être bloqués et 400 agents sont cités à comparaître : " Cette action fut entreprise après la constatation qu'un groupe d'agents a systématiquement acquis des noms de domaines avec l'intention manifeste de les revendre. Ce comportement, désigné sous le vocable warehousing, est abusif et interdit. "

Pour Herman Sobrie, directeur du département juridique d'Eurid : " Dans ce cas particulier, nous sommes convaincus que les attributaires des 74 000 noms (qui ne sont que trois : Ovidio Ltd, Fausto Ltd et Gabino Ltd) agissent comme façade pour les agents. Les attributaires et les agents peuvent donc être considérés comme une seule entité. Puisque les agents ne peuvent enregistrer des noms qu'au service de clients existants et ne peuvent en aucun cas s'engager dans des opérations de warehousing afin de les revendre à des prix plus élevés, ceci nous paraît un cas de rupture de contrat dans le chef des agents. "

Et l' EURid de préciser que ses mesures de contrôle ont déjà prouvé leur efficacité, aboutissant à la suspension de noms de domaine pour des demandeurs incapables de prouver leur résidence dans la communauté.

Il faut donc s'attendre à une nouvelle mise sur le marché de noms de domaines jadis réservés.