Malgré les menaces, peine perdue : beaucoup des Etats membres de l'Union européenne accusent un tel retard dans la mise à disposition de la bande 800 MHz pour des services mobiles 4G que la Commission européenne n'a d'autre choix que d'accorder, "non sans réticences, " des dérogations par rapport à la date initiale du 1er janvier 2013.

Neuf des quatorze demandes de report de l'échéance ont donc été accordées mais Neelie Kroes, commissaire européenne en charge des télécommunications, prévient : " Il s'agit d'une concession pragmatique et ce sera la dernière ".

Europe logo pro  L'Europe a d'ailleurs pris des dispositions pour que le prochain dividende numérique, à savoir la libération des fréquences jusque là utilisées pour la diffusion de la télévision, et qui concernera la bande 700 MHz, ne subisse pas les mêmes retards.

Dans son communiqué, la Commission précise que "l'une des conséquences du retard pris par les Etats membres est que le téléphone, objet considéré comme essentiel par les citoyens, ne peut être pleinement opérationnel en Europe : les Etats membres n'étant pas assez nombreux à avoir délivré les licences d'utilisation des mêmes bandes de fréquences dans les délais, certains fabricants de téléphones ont décidé de ne pas inclure dans leurs produits les puces à radiofréquences nécessaires pour se connecter en Europe."

Au final, onze Etats membres seulement (dont la France) ont respecté le calendrier initial et il faudra attendre fin 2015 pour que tout le monde, ou presque, ait libéré les fréquences requises, à l'exception de la Bulgarie, qui continue d'utiliser la bande 800 MHz à des fins militaires.

A l'heure de l'appel à un marché télécom européen unique, il reste donc encore du travail pour parvenir à faire avancer les Etats membres au même rythme et permettre de disposer des services partout en même temps, sans compter les problématiques de diffusion transfrontalières.