Les réseaux mobiles 4G LTE ont démarré fin 2010 pour les opérateurs les plus précoces et ont déjà une présence significative aux Etats-Unis et en Asie pendant que l'Europe a mis un peu plus de temps et qu'ils débutent tout juste en France.

Le 4G affublé à LTE est presque de pure forme, la technologie LTE appartenant au même groupe que les technologies 3G / 3G+, tandis que sa cousine LTE-Advanced, qui répond plus précisément aux exigences de la 4G au sens technique mais dont on parlera sans doute comme d'une 4G+, n'est pas encore déployée.

Mais déjà on pense à l'après-4G LTE / LTE-Advanced, à savoir aux réseaux mobiles 5G qui émergeront sans doute d'ici une dizaine d'années, le temps d'amorter les investissements de la 4G. Une fois de plus, l'Europe veut en être une pionnière ( à défaut de d'être la première à la déployer ) et débloque des moyens en conséquences.

Europe logo pro  Neelie Kroes, commissaire européenne, annonce une enveloppe de 50 millions d'euros pour les projets de recherche concernant les réseaux mobiles de prochaine génération devant répondre à la difficile problématique de l'accroissement presque exponentiel de la consommation data mobile.

Ce financement doit servir proposer des technologies mobiles 5G d'ici 2020, période durant laquelle le trafic mobile data devrait être 33 fois plus important que celui de 2010 et mobiliser de très nombreuses catégories d'appareils communicants ou le devenant.

Plusieurs projets de recherche ( METIS, 5GNOW, iJOIN... ) sont déjà en place et vont bénéficier de cette manne, tandis que de nombreux industriels (opérateurs, équipementiers) travaillent en collaboration avec les instituts de recherche pour préparer l'arrivée de ces nouveaux réseaux.

Le communiqué de la Commission européenne cite le cas du projet METIS, qui recevra à lui seul 16 millions d'euros de l'enveloppe allouée, et qui travaille sur un concept de réseau distribuant 1000 fois plus de données mobiles par surface que les réseaux actuels, capable de gérer de 10 à 100 fois plus d'appareils connectés, offrant des débits de 10 à 100 fois supérieurs avec un temps de latence encore raccourci et des modes de fonctionnement qui multiplieront par dix l'autonomie des capteurs et systèmes M2M basse consommation. Rendez-vous en 2020.