Microsoft europe " Si nous perdons cette affaire, nous serons dans le chaos. Cela remettrait en question notre capacité à réguler la concurrence dans le monde des industriels high-tech ", a déclaré cette source relayée par Reuters. En jeu : le pouvoir de la Commission européenne face à un géant comme Microsoft.

Le 17 septembre prochain, la décision des 13 juges du Tribunal de Première Instance à Luxembourg déterminera, 15 mois après les audiences, qui de la Commission ou de Microsoft a raison dans cette affaire qui remonte désormais à mars 2004, époque à laquelle l'organe européen avait condamné le géant des logiciels à une amende de 497 millions d'euros pour abus de position dominante.

En outre, ce dossier aura un impact sur les autres affaires liées aux monopoles d'Intel, Qualcomm, Rambus et compagnie. Du côté de la Commission, on affirme que Microsoft a profité de sa position monopolistique dans le secteur des systèmes d'exploitation ( 95% des ordinateurs sont équipés de Windows ). Du côté de Microsoft, on accuse l'instance d'interférer dans sa capacité à concevoir des logiciels.

Un des reproches adressés à Microsoft est celui d'avoir intégré Windows Media Player au sein de son système d'exploitation leader sur le marché, écartant du même coup Real Player ( situation analogue à l'inclusion d'Internet Explorer au détriment de Netscape ). En 2005, aux Etats-Unis, la firme de Redmond avait même du dédommager Real Networks, éditeur du lecteur audio, à hauteur de 761 millions de dollars. Rendez-vous la semaine prochaine pour le début du procès.