Avec sa mission ExoMars, l'ESA souhaitait tester un nouveau système d'atterrissage permettant de placer des objets assez lourds et encombrants sur des planètes ou astres dont l'atmosphère offre une densité assez faible. Malheureusement, le système prévu par l'agence n'aura pas fonctionné comme attendu, et le module Schiaparelli s'est finalement écrasé, percutant le sol martien à plus de 300 km/h.

ExoMars 1

Passée la déception, l'ESA a lancé une enquête pour tenter de déterminer les causes du crash afin de faire évoluer sa procédure d'atterrissage. Et selon les premiers éléments, il apparait qu'un bug informatique est à l'origine d'une partie de l'incident.

Le problème est intervenu 4 minutes et 41 secondes après le début de la descente dans l'atmosphère : le bouclier thermique et le parachute se sont éjectés trop tôt. Les rétrofusées, censées réduire la vitesse de chute, se sont par ailleurs éteintes au bout de 3 secondes seulement, contre 30 secondes selon la procédure programmée : l'ordinateur de bord pensait que le module s'était posé alors qu'il se situait encore à 2 ou 4 km du sol.

Si le scénario du bug informatique s'avère, cela pourrait signifier que l'ESA dispose d'un système d'atterrissage potentiellement fonctionnel. Il faudra reproduire l'expérience pour déterminer si le système est véritablement efficace ou s'il pose effectivement problème.