Le mulot, communément appelé souris a t-il encore un avenir pour piloter les ordinateurs du futur ' On pourrait se poser la question avec cette recherche menée par Manu Kumar, un étudiant de l'Université de Stanford en Californie et son professeur de science informatique Terry Winograd. Ces derniers expérimentent actuellement un nouveau système de pointage à l'aide de la pupille de l'oeil.

Souris Nous avons bien actuellement différents systèmes pour piloter les commandes de nos ordinateurs. Il y a celui qui consiste à utiliser un casque muni de capteurs et qui nous permet d'interagir par la pensée. Il y a également la voix dont les essais ont rencontré plus ou moins de succès mais qui a fait tout de même un bon bout de chemin. Plusieurs logiciels sont même aujourd'hui commercialisés et accessibles au grand public. Le pilotage rétinien lui, n'est pas une nouveauté en soi. Tous ces systèmes ont d'abord été développés dans le but de permettre à des personnes avec un handicap de " manipuler " un ordinateur.

La souris ou " indicateur de position X-Y pour système d’affichage " inventée par Douglas Engelbart en 1963 et présentée au grand public en 1968 (illustration ci-contre) a encore quelques années d'existence mais cela n'empêche pas certains chercheurs d'imaginer ce que sera peut-être les nouveaux outils qui réaliseront l'interface homme-machine.


Le dispositif est encore lourd
Dans la pratique, cela marche. Par une combinaison oeil et touche de clavier, il est possible de totalement remplacer toutes les fonctions de la souris : pointage, surlignage, déplacement d'objets, clic et défilement. Le système semble néanmoins assez lourd pour être mis en oeuvre. Il faut encore un écran spécial et un dispositif de caméra infrarouge haute définition qui suit les mouvements de la rétine. Le tout est piloté par le logiciel EyePoint.

Souris Prenons le cas d'une page internet où il faut " cliquer " sur un lien hypertexte. L'utilisateur fixe le lien, presse une touche désignée au clavier pour sélectionner une portion de la page puis relâche cette touche pour activer le lien. D'autres combinaisons de touches peuvent remplir bien d'autres fonctions mais pour l'instant, les chercheurs doivent encore trouver le moyen de stabiliser les mouvements de la rétine, organe très nerveux.

On l'aura compris, le pointage au doigt et à l'oeil ne sera pas l'usage dans les foyers avant quelques années, même si le but est bien d'étendre le système à l'ensemble des utilisateurs. On peut après tout y croire un peu. Car Manu Kumar et Terry Winograd sont peut-être les dignes successeurs de Douglas Engelbart qui avait présenté l'ancêtre de la souris justement dans cette université de Stanford.