Facebook doit-il s'en inquiéter ? A priori c'est le cas d'après The Information. Le plus grand des réseaux sociaux au monde serait touché par une baisse du partage des contenus personnels, et en particulier chez les jeunes utilisateurs.

Les publications relatives à la vie privée auraient diminué de 21 % en volume entre mi-2014 et mi-2015, et la tendance serait toujours à la baisse en 2016. Hors du seul spectre des contenus personnels, le partage dans son ensemble aurait lui diminué dans une moindre mesure, soit de 5,5 % sur un même laps de temps.

Cette différence s'expliquerait par le fait que les 1,59 milliard d'utilisateurs de Facebook partagent davantage d'actualités et informations d'autres sites mais sont plus réticents qu'auparavant pour le contenu qui leur est plus personnel.

Bloomberg surenchérit en écrivant que Facebook travaille sur ce problème du déclin de l'intime - et du partage des contenus personnels - qui migre au profit de Snapchat, Instagram (qui appartient à Facebook) et d'autres services de messagerie. Des modifications apportées au fil d'actualité auraient permis de limiter ce phénomène.

Pour Facebook, de problème il n'y a point. Officiellement, la réponse est que les utilisateurs continuent de beaucoup partager sur Facebook, et que le niveau global de partage demeure fort et similaire aux niveaux des années précédentes.

Reste des spéculations. On peut en effet légitimement penser qu'en voulant pousser de plus en plus des contenus comme des actualités et en s'orientant vers la vidéo, cela n'incite peut-être plus autant au partage de contenus personnels. Le contenu personnel est pourtant la nature profonde de Facebook.