Nik Cubrilovic a secoué les puces de Facebook en publiant un billet de blog dans lequel il a pointé du doigt une gestion douteuse des cookies de déconnexion du réseau social ( voir notre actualité ), permettant selon lui d'effectuer un traçage de l'utilisateur lorsqu'il se rend sur des sites avec un bouton J'aime ou autre widget Facebook. Des conclusions rendues publiques alors qu'il avait déjà prévenu Facebook un an auparavant.

De manière non officielle, des ingénieurs Facebook ont nié tout problème. Force est de constater qu'il y a avait quand même un problème puisque Facebook a corrigé le comportement de trois cookies parmi plusieurs mis sur la sellette.

Dans un communiqué - officiel cette fois-ci - transmis à BBC News, Facebook a indiqué que sur certains ordinateurs d'utilisateurs, trois cookies contenaient leurs identifiants uniques quand ceux-ci se déconnectaient du réseau social. Si Facebook assure que cette information ne pouvait pas être utilisée à des fins de traçage ou autres, leur comportement a néanmoins été corrigé.

Pour Nik Cubrilovic, Facebook a modifié tout ce qu'il a pu avec le problème de déconnexion mais a conservé certains cookies pour des raisons de sécurité et performances. Il conseille ainsi toujours la suppression manuelle... Une confiance toute relative est donc accordée aux déclarations de Facebook.

Suite aux révélations du hacker australien, la députée européenne Françoise Castex, rapporteur de la commission des affaires juridiques sur la question des données personnelles, a réagi en demandant une modernisation de la législation européenne et des " sanctions plus sévères en cas d'utilisation abusive des données " :

" Aujourd'hui la directive vie privée et communications électroniques impose un consentement explicite et préalable de la personne concernée pour l'envoi de cookies et le suivi ultérieur de son comportement de navigation pour lui adresser des annonces personnalisées. Force est de constater que cela ne suffit plus ! "