Le cours de l'action FB du réseau social Facebook poursuit sa chute et voit bien peu de bonnes nouvelles pour ralentir la spirale descendante. En fin de semaine, les craintes d'affaiblissement des recettes publicitaires ont de nouveau porté un coup dur au cours qui s'est enfoncé de 5,4%, le portant à 18,06 dollars.

Le contexte économique mondial n'est pas fait pour rassurer et les entreprises tendent à réduire leurs dépenses publicitaires, limitant les perspectives de revenus pour Facebook. La direction du cours vers les 15 dollars semble désormais peu évitable tandis que les observateurs sont déjà en train de revoir à la baisse les prévisions de revenus sur l'année d'un bon milliard de dollars, à environ 5 milliards de dollars.

_facebook_logo  Si le réseau social devrait toujours afficher une croissance à deux chiffres, elle est désormais attendue autour d'un peu plus de 30%, contre plus de 85% l'an dernier. Facebook a multiplié les initiatives pour inciter les annonceurs à placer des publicités sur son site et pour montrer l'effficacité de ces dernières, alors que les critiques n'ont pas manqué sur la rentabilité du modèle économique, entre faux profils et publicités plus vues par des bots que par des humains.

Le réseau social tente donc d'affiner les données de son activité publicitaire et d'en démontrer l'efficacité auprès des annonceurs. Avec 955 millions d'utilisateurs, la réserve est peut-être large, encore faut-il qu'elle soit mobilisée.

Or, avec des centaines de millions d'abonnés qui ne passent plus par le site Web car connectés depuis leur appareil mobile ( dont l'affichage publicitaire, en cours de déploiement, est moins rémunérateur ), la question de la génération de revenus par la publicité devient sensible.

La publicité mobile est l'une des priorités de Mark Zuckerberg pour l'année 2012 ( c'était un argument de poids juste avant et pendant l'entrée en bourse ) mais sans doute faudra-t-il aussi imaginer d'autres moyens de monétiser la phénomène quantité de données personnelles et d'interactions permises par le réseau social...sans pour autant lasser ou faire fuir celles et ceux qui l'alimentent.

Source : Bloomberg