L'entrée en bourse de Facebook s'est déroulée dans la douleur pour certains investisseurs lorsque la plate-forme Nasdaq, croulant sous les demandes, n'a plus donné de visibilité sur les opérations en cours durant la première demi-heure de cotation.

Beaucoup d'investisseurs se sont retrouvés piégés, sans savoir si leurs ordres étaient exécutés, alors que le cours dévissait et devait être soutenu par ses promoteurs pour ne pas sombrer sous son prix d'introduction. Ce n'est que deux heures plus tard que la situation est revenue à la normale.

La plate-forme de cotation s'était excusée de l'incident technique et les premières investigations des autorités de contrôle des activités financières ont conclu dans le même sens, écartant l'idée d'une manipulation de cours, mais une plainte en nom collectif a tout de même été déposée par un groupe d'investisseurs, estimant les pertes issues de ces dysfonctionnements à 100 millions de dollars.

Après avoir fait la sourde oreille, la plate-forme Nasdaq envisagerait finalement un programme de dédommagement dont le premier volet devrait être remis ce jour à la SEC ( Securities and Exchange Commission ), le gendarme boursier américain, et va d'abord consister en ristournes sur le coût des ordres, selon le Wall Street Journal.

L'initiative sera suivie de près par les autres plates-formes de cotation dans la mesure où elle pourrait créer une jurisprudence sur les relations entre plate-forme de cotation et investisseurs dans ces cas exceptionnels, Facebook constituant l'une des plus grosses introductions en bourse au monde, et allant au-delà des relations contractuelles habituelles.

Et ce d'autant plus que la plate-forme Nasdaq n'a pas les réserves pour rembourser 100 millions de dollars aux investisseurs.