Le premier réseau social au monde met en ligne ce qu'il nomme les Standards de la Communauté qui servent à la modération pour ses équipes. Un effort de clarification auprès des plus de 1,39 milliard d'utilisateurs de Facebook afin de mieux leur expliquer ce qu'ils peuvent partager ou non.

Il n'y a pas de changement pour les règles d'utilisation mais une sorte d'explication de texte avec Facebook qui compte par exemple nous apprendre ce qu'est la nudité ou un discours haineux. Ou plus exactement… ce que cela veut dire en langage Facebook.

L'effort de clarification en lui-même est louable mais s'il intervient c'est parce que manifestement, les règles d'utilisation pourtant maintes fois simplifiées ne sont toujours pas suffisamment claires. Cela étant, sont-elles seulement lues par les utilisateurs ?

Concernant la nudité sur Facebook, qui refait parler d'elle en France avec la vieille affaire du compte suspendu en raison de la publication d'une représentation du tableau " L'Origine du Monde ", il est explicité :

" Les utilisateurs partagent parfois des scènes de nudité dans le cadre de campagnes de sensibilisation ou de projets artistiques. Nous limitons l'affichage de scènes de nudité car certaines audiences au sein de notre communauté mondiale peuvent être sensibles à ce type de contenu, en particulier de par leur culture ou leur âge. "

De même, on peut lire que les photographies d'organes génitaux ou de fesses " entièrement exposées " sont supprimées. Haro sur les images de poitrines de femmes si elles montrent le mamelon mais Facebook fermera les yeux sur les photos d'allaitement ou montrant des cicatrices post-mastectomie.

Disponibles dans plusieurs langues dont le français, les Standards de la Communauté sont organisés autour de quatre thématiques portant sur les contenus abusifs, le comportement respectueux, la sécurité d'un compte et la protection de la propriété intellectuelle. On y trouvera mention d'un autre sujet chaud du moment avec le terrorisme.

" Nous n'autorisons pas la présence sur Facebook d'organismes impliqués dans les activités terroristes. […] Nous supprimons également le contenu qui exprime un soutien à ces groupes. […] Soutenir ou encenser les chefs de ces mêmes organismes, ou cautionner leurs activités violentes, n'est pas autorisé. "

L'explication de texte intervient en outre après les initiatives de Reddit et Twitter contre le revenge porn. Facebook est sur la même longueur d'onde.