La semaine dernière, Facebook a déposé aux Etats-Unis une plainte à l'encontre de Sanford Wallace et deux autres individus accusés d'avoir pollué les utilisateurs du réseau social avec des messages de spam prétendument envoyés par leurs amis. Pour cette violation de la loi anti-spam américaine, des comptes Facebook ont spécifiquement été créés alors que d'autres ont été détournés après le vol d'identifiants via des techniques de phishing.

Cette poursuite intentée par Facebook fait suite à une affaire similaire qui s'est soldée au mois de novembre 2008 par la condamnation à une amende de 873 millions de dollars d'un spammeur du même acabit que Wallace. Pas de chance pour ce dernier, c'est le même juge qui est en charge d'instruire son dossier et peu de chances qu'il se montre clément car Wallace est un nom déjà très connu dans le milieu du spam.

Affublé du sobriquet Spamford, Sanford Wallace traîne derrière lui une longue expérience du spam et des condamnations. En 2008, avec l'un de ses acolytes, une amende de 234 millions de dollars avait été prononcée suite à une plainte déposée par un autre réseau social, MySpace. En 2006, il s'était vu infliger une amende de 4 millions de dollars pour l'installation d'un spyware sur les machines d'utilisateurs. Ses ennuis avec la justice remontent même aux années 90 avec la plainte déposée par CompuServe et AOL pour l'envoi de millions de courriers électroniques non sollicités.

La justice pourrait bien condamner Wallace à une nouvelle amende record - le milliard de dollars ? - son cas semble de toute manière désespéré. Facebook sait pertinemment que de telles sommes ne seront de toute façon probablement jamais versées et espère surtout un effet dissuasif. Au vu de l'assiduité de Sanford Spamford Wallace on peut en douter.

Source : The Register