Faut-il oui ou non continuer de maintenir le chiffrement des données sur les smartphones, et notamment ceux d'Apple, alors qu'un accès aux données stockées dans les terminaux de terroristes ou de criminels pourrait aider les enquêteurs à remonter certains réseaux dangereux ? C'est la question qui se pose depuis plusieurs semaines déjà alors que le FBI fait pression sur Apple pour accéder aux données personnelles d'un des terroristes de San Bernardino stockées dans son iPhone.

iPhone-6s

Jusqu'ici, Apple s'est farouchement opposé à déverrouiller le terminal en question malgré plusieurs requêtes judiciaires. La firme indique avoir collaboré dans la mesure du possible avec les autorités, mais que la requête du FBI a des implications trop profondes et créerait une brèche dans les protocoles mis en place en interne qui pourrait être trop souvent forcée par la suite et pour des motifs bien moins graves.

Il avait été demandé à Apple de mettre en place un nouveau firmware sur les smartphones mettant un terme à l'effacement automatique des données de l'iPhone après dix entrées erronées au niveau du code de déverrouillage. Avec cette simple demande, le FBI annonçait clairement souhaiter employer la force brute pour le forçage du code, soit tester l'ensemble des combinaisons possibles jusqu'à déverrouillage.

Sondage FBI Apple San bernardino

Apple a jugé qu'un seul iPhone ne méritait pas de briser la sécurité de l'ensemble des terminaux dans le monde, tout en pointant du doigt la pression exercée par les autorités sur la société.

Le FBI a donc contre-attaqué en lançant une enquête d'opinion sur Apple et la situation présente.

Un sondage mené par Pew indique ainsi que 51% des Américains sondés pensent qu'Apple doit déverrouiller le smartphone en question, quand 38% seulement se rangent du côté d'Apple.

De son côté, Apple a mis en place une FAQ pour rallier l'opinion publique. La firme expose ainsi l'ensemble de ses choix, présente une nouvelle vue sur la situation et indique clairement les conséquences tant de son refus que de son acceptation à coopérer avec le FBI.