Le sport électronique progresse à vive allure, et une fois n'est pas coutume, y compris en France.

Après avoir souligné l'intérêt de soutenir l'industrie du jeu vidéo qui représente un marché en croissance solide, Axelle Lemaire parraine actuellement la création d'une association des professionnels du sport électronique. Après un rapport parlementaire sur l'e-sport et l'intégration de dispositions au projet de loi pour une République numérique, le lancement d'une fédération nationale d'e-sport est imminent.

ESWC

L'objectif de la création de cette fédération est multiple. Pour valoriser l'e-Sport, il faut "sortir les tournois du régime des loteries" indique Mathieu Dallon, fondateur d'Oxent qui organise chaque année l'Electronic Sports World Cup (ECWS). Il précise également la nécessité de reconnaitre le statut de professionnel des joueurs, associé à la gestion des visas pour les joueurs étrangers.

L'association France E-Sport s'articule pour l'instant autour de 10 membres fondateurs spécialisés dans le secteur : "Sell, SNJV, Oxent, Webedia Gaming, Turtle Entertainment, Alt Tab, Malorian, LDLC, Futurolan et Lyon E-Sport.)

Les négociations sont en cours, avec pour objectif le lancement d'une fédération d'ici 9 mois sur le modèle de la Kespa sud-coréenne.

Reste que quelques obstacles se dresseront face à cette fédération, à commencer par le ministère des Sports qui s'oppose déjà à accueillir une telle fédération. Il faudra également que la fédération accueille l'ensemble des acteurs du secteur pour peser réellement.