" Je mets tout en œuvre et avance avec détermination pour trouver des solutions ". Aurélie Filippetti donne dans un tweet la teneur de sa réponse aux accusations de laxisme face au piratage formulées par le distributeur Jean Labadie. Une réponse qui a été mise en ligne sur le site du ministère de la Culture et de la Communication.

Avec un ton plus consensuel de ministre, Aurélie Filippetti y expose notamment que la réponse graduée demeure " pertinente et opérationnelle " d'un point de vue de son action pédagogique. Mais elle ajoute qu'elle souhaite mettre l'accent sur la " lutte contre la piraterie commerciale. "

Cela va dans le sens des propositions remises en mai dernier par la présidente de la Commission de la Protection des Droits de la Hadopi afin d'assécher les ressources financières de sites illégaux. " La lutte contre la contrefaçon doit nous permettre d'appréhender via les circuits de financement ( organismes de paiement, régies publicitaires ) les acteurs qui font du profit aux dépens des auteurs et des créateurs. "

Pour que l'offre légale soit dans le même temps plus séduisante et mieux adaptée aux nouveaux usages numériques, la ministre rappelle sa proposition sur le raccourcissement de la chronologie des médias dont un délai de 24 mois pour la vidéo à la demande par abonnement au lieu de 36 mois actuellement.

Elle ajoute : " Si les professionnels souhaitaient aller plus loin, ce serait une avancée positive supplémentaire que je saluerais volontiers ". On rappellera qu'un tel raccourcissement ne s'appliquerait que pour les services qui contribuent au financement des œuvres françaises et européennes. Exit donc Netflix.

Afin de mieux exposer l'offre légale disponible en France, Aurélie Filippetti rappelle aussi que le Centre national du cinéma et de l'image animée va lancer un appel d'offres pour un " dispositif de référencement " des ces offres légales.

Lançant une invitation pour rencontrer Jean Labadie en septembre, la ministre conclut la réponse qu'elle lui adresse en affirmant que " sa priorité est de faire du cinéma français comme des industries créatives un fer de lance de la modernité du modèle français de financement de la culture, du rayonnement et de la créativité de notre pays. "