Jean-François Copé Début juin, Jean-François Copé, qui préside la Commission chargée de réfléchir aux nouveaux moyens de financer la télévision publique, avait fait savoir qu'il privilégiait la taxation du chiffre d'affaires des opérateurs. Il évoquait une taxe à hauteur de 0,5 % permettant de dégager environ 210 millions d'euros par an.

Lors d'une entrevue accordée à l'agence de presse Reuters, Yves Le Mouël, directeur général de la FFT ( Fédération Française des Télécoms ), évoque plutôt un montant compris entre 200 et 400 millions d'euros. Pour lui : " Les 210 millions d'euros avancés sont un curseur a minima et rien ne dit que la taxe initiale n'augmentera pas par la suite. "

Ce mardi, la FFT a envoyé une lettre à Jean-François Copé. Frank Esser, président de la FFT et PDG de l'opérateur SFR, y décrit une taxe dangereuse pour le secteur qui pourrait de façon inéluctable se voir répercutée sur les factures des abonnés : " (... ) C'est pourquoi, dans le cas où nos entreprises seraient amenées à supporter une taxation spécifique, elles pourraient n'avoir d'autre choix que de la répercuter sur leurs factures ".


Taxons les bénéfices, et non les chiffres d'affaires
Sharp télévision haute définition 108 pouces (Small) Les opérateurs n'ont rien contre le fait d'être taxés, mais pas de façon discriminatoire. Ils proposent ainsi la taxation de leurs bénéfices publicitaires. La taxe ne rapporterait pas grand chose dans un premier temps ( quelques dizaines de millions d'euros ) au vu des faibles revenus de la publicité ( 700 millions d'euros ). Mais ces revenus étant en croissance perpétuelle, les opérateurs sont prêts à accepter la croissance de cette taxe en parallèle.

Reste maintenant à voir si la Commission Copé tiendra compte des revendications dans son rapport qu'elle rendra au Président Sarkozy le 25 juin prochain. Dans tous les cas, que ce soit sous la forme d'une augmentation de la redevance, d'un élargissement de l'assiette des produits taxés ou de la répercussion sur les prix de leurs abonnements, il faut donc se faire à l'idée que les consommateurs mettront la main à la poche.
Source : Reuters