Adoptée par Internet Explorer ou encore Google Chrome, la gestion multi-processus n'est pas étrangère à Firefox. Elle est ainsi mise en application depuis Firefox 3.6.4 pour l'exécution de plugins ( Flash, Silverlight, QuickTime ) dans un processus séparé. Ainsi, l'interruption de fonctionnement d'un plugin n'entraîne pas celle de la navigation.

Dans le cadre du projet pour le multi-processus connu sous le nom de code Electrolysis, les ambitions de Mozilla vont beaucoup plus loin. Le but est notamment de séparer le processus de l'interface utilisateur des processus pour le contenu ( pour le rendu des pages Web  ), afin de rendre l'interface utilisateur plus réactive.

Les intérêts du multi-processus se retrouve aussi en matière de prévention des plantages, d'amélioration de la sécurité ( sandboxing par exemple ) et des performances via l'utilisation des cores des processeurs.

C'est ce que nous rappelle Lawrence Mandel, responsable produit Firefox, mais c'est pour annoncer que le projet Electrolysis marque une pause ( définitive ? ). Pas de panique, Mozilla affiche toutefois son ambition de concentrer les efforts sur d'autres initiatives visant à améliorer la réactivité dans le navigateur.

" Electrolysis est une entreprise énorme. […] Convertir un produit établi comme Firefox d'une architecture mono à multi-processus nécessite l'implication et la coordination de plusieurs équipes ", écrit Lawrence Mandel qui cite par exemple l'accessibilité, l'interface, les extensions, le graphisme...


Un choix de raison ?
Le choix a donc été fait qu'un projet à long terme comme Electrolysis ne phagocyte pas autant de ressources ( comme des développeurs talentueux ), et de se concentrer sur des apports moins volumineux et à plus court terme.

Évidemment, Mozilla ne dispose pas d'une armada d'ingénieurs de la taille de celle de Microsoft ou Google, et cherche aussi à être présent dans plusieurs domaines dont la mobilité, sans compter des initiatives pour le Web ouvert.

Cela ne l'empêche pas de proposer un produit très populaire et performant comme Firefox, pour le moment le deuxième navigateur le plus utilisé au monde. Le choix de ne pas s'obstiner sur Electrolysis est peut-être celui de la raison, dans la mesure où d'autres initiatives sont en cours pour l'amélioration des performances de Firefox.

Source : MacGeneration