La bataille des fournisseurs d'accès à Internet ne se joue pas uniquement sur les prix, mais aussi, et surtout actuellement sur les débits annoncés par les différentes offres.

Free débits  Ainsi, lorsque Free a annoncé sa fibre à 1 Gbits, Orange et SFR ont adapté leur communication pour dépasser les 200 Mbit/s ou 300 Mbit/s promis, affichés jusqu'ici comme le débit maximal proposé par ces derniers.

Pourtant, rapidement l'Arcep est intervenu pour limiter les effets d'annonces et éviter aux consommateurs d'être induits en erreur, obligeant Free à modifier les termes employés pour laisser entendre qu'il s'agissait là de débits théoriques maximums atteignables dans des conditions idéales.

Fleur Pellerin et Benoit Hamon s'étaient également exprimés sur le sujet, annonçant la création d'un arrêté permettant d'encadrer la publicité des FAI. Le Figaro rapporte ainsi que Fleur Pellerin serait revenue sur le dossier et que l'arrêté en question serait déjà prêt.

Un arrêté qui devrait ainsi s'assurer "que les publicités respectent des critères de transparence et de loyauté " et qui sera " publié au journal officiel la semaine prochaine."

Avec cet arrêté, la ministre déléguée à l'économie numérique indique que les FAI devront "indiquer clairement les vitesses réelles de téléchargement pour l'ADSL et le VDSL et pas seulement théoriques.", tout en précisant que ce dernier prendra prochainement en compte les technologies câble et fibre optique, mais également en laissant entendre que " Le mobile pourrait aussi être concerné."

Car c'est désormais sur le marché du Mobile que les annonces concernant les débits théoriques sont les plus importantes désormais depuis le développement de la 4G, avec des différences de débit en pratique bien trop éloignées des promesses des opérateurs. Mais la question de la couverture serait aussi un point sensible qui préoccuperait Fleur Pellerin qui ne trouve ainsi pas " normal de parler d'une offre nationale alors qu'elle n'est disponible que sur 5 % ou 10 % du territoire."

Selon elle, un opérateur ne devrait ainsi pas pouvoir parler de couverture nationale tant que son réseau ne couvre pas au moins 50 % de la population, une situation qui ne concerne actuellement que Bouygues Telecom qui affiche 63 % de couverture.

Source : Le Figaro