Fleur Pellerin, ministre de l'Innovation et de l'Économie numérique a ainsi salué l'arrivée de Free Mobile en soulignant que l'opérateur "a été positif pour le pouvoir d’achat des Français." . La ministre soutient donc les récentes analyses proposées par l'INSEE et rappelle que Free a forcé les opérateurs historiques à revoir leurs forfaits à la baisse, mais également à développer les solutions proposées au public : « Par exemple les offres sans terminal et sans engagement (SIM-only) se sont développées. Le nombre d’abonnements est ainsi en hausse. Free a donné une nouvelle impulsion au marché. D’un autre côté, cette évolution a été brutale pour les opérateurs en place et le précédent gouvernement aurait dû davantage anticiper.»

D'après la ministre, la concurrence apportée par Free Mobile n'aurait eu aucun effet pervers sur l'emploi et rappelle que l'arrivée de l'opérateur s'est également faite dans un contexte particulier : « les conséquences sur l’emploi ne sont donc pas uniquement imputables à l’arrivée de Free. Le nouvel opérateur mobile a eu parfois bon dos. Le tassement du marché mobile est un phénomène mondial

Au cours de l'entretien, la ministre a également déclaré que le gouvernement apporterait son soutien afin d'amener la création d'emploi dans une configuration à quatre opérateurs : « Plutôt que de chercher un bouc émissaire, notre ambition est maintenant de faire en sorte que ce marché puisse recréer des emplois et investir dans une configuration à quatre opérateurs. Nous relançons l’investissement dans le très haut débit fixe, nous accélérons l’arrivée de la 4G. Ce sont des chantiers qui permettront de redynamiser les emplois, autant chez les opérateurs que chez les prestataires dans le BTP, les équipementiers, la relation clients, etc »

Malgré tout, la ministre ne peut que regretter les retards accumulés par Free dans le déploiement de ses antennes et de son propre réseau : « Free a pris du retard dans ses déploiements par rapport à ce que le groupe avait annoncé.».

Elle insiste également aussi sur le fait que Free « avait affiché un objectif d’installation de 2.500 antennes fin 2012, et qu’il n’en avait déployé que 1.779, selon les calculs effectués par l’Agence nationale des fréquences. Free a déployé d’abord dans des zones peu denses puis dans des villes où il est plus difficile d’implanter des antennes, notamment en raison des contraintes administratives. Nous sommes très attentifs à la bonne marche de ces déploiements, car le bon fonctionnement du marché suppose que chacun investisse.» Un retard à demi-excusé donc par le gouvernement qui semble aller dans le sens de Free, une position dont il est actuellement difficile de comprendre la provenance tant on se souviendra que l'opérateur n'a pas réellement sut s'attirer les faveurs de l'état jusqu'ici.