Réalisé pour Enjeux Les Echos ( PDF ), un sondage en ligne de l'Ifop - échantillon de 1009 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus - montre qu'Internet rime avec Google dans le cœur des Français.

Google-data-center-douglas Pour près d'un Français sur deux (49 %), Google représente ainsi le mieux le développement d'Internet, très loin devant Microsoft et Apple qui remportent respectivement 6 % et 5 % des suffrages. Sur cette question précise, aucune réponse n'a été suggérée.

C'est donc un plébiscite pour Google en tant qu'incarnation du Web. Cela prend d'autant plus d'envergure avec les résultats d'une question sur les sentiments ressentis vis-à-vis de Google, Apple, Amazon, Facebook et Twitter. Google est l'acteur d'Internet considéré comme le plus indispensable et qui plus est celui qui inspire le plus confiance.

Au contraire, le développement de Facebook et Twitter inquiète une large majorité des Français interrogés. En dépit des enquêtes et réprimandes de la Cnil ou de la Commission européenne, l'image de Google est donc très loin d'être écornée.


Avant l'affaire PRISM
Le sondage a été réalisé début mai. Il est publié comme un cheveu sur la soupe alors que des révélations parfois confuses s'enchaînent au sujet d'un accès aux données de serveurs de géants du Web par l'Agence nationale de sécurité américaine ( NSA ) et le FBI. L'affaire du programme PRISM.

Pour éviter l'embrasement, une quasi-communication de crise entretient le flou. Mis sur la sellette avec également Microsoft, Apple, Facebook, Yahoo!, Apple, Twitter ou encore Dropbox, Google réfute aussi largement les allégations.

En fonction de l'évolution de ce scandale en puissance, c'est le climat de confiance accordé aux grands acteurs de l'Internet souvent basés aux États-Unis qui risque d'en prendre un sacré coup. Jusqu'à présent, malgré des alertes déjà lancées par le passé, il n'y a toutefois pas eu de réel impact.

L'eurodéputée Françoise Castex vient en tout cas d'annoncer qu'elle a saisi la Commission européenne pour tirer toute cette affaire au clair. Elle a ainsi réagi aux révélations selon lesquelles " la NSA et le FBI auraient accès aux serveurs de neuf géants américains de l'Internet pour y surveiller les activités des étrangers ".

Elle ajoute d'ores et déjà que cette affaire montre " l'urgence de faire émerger en Europe les conditions d'un marché de l'Internet basé sur la confiance pour permettre aux citoyens de relocaliser leurs données en Europe ! "