La cybercriminalité est en pleine expansion, et touche toujours plus d'utilisateurs selon le rapport des cybermenaces publié par Symantec.

Symantec note pour commencer une professionnalisation des activités cybercriminelles : si elles étaient majoritairement réalisées par des individus désorganisés ces dernières années, elles sont désormais portées par des groupes structurés et spécialisés dans le domaine.

Locky-Kaspersky-Lab

Les trois pays les plus touchés par la cybercriminalité sont, dans l'ordre, la Chine, les USA et l'Inde. Et pour la première fois depuis cinq ans, la France se retrouve à la neuvième position mondiale.

Plus de 10 millions d'attaques réseau ont ainsi eu lieu en France en 2015, la majorité (57%) étant dirigée vers les PME contre 29% pour les entreprises de plus de 1500 salariés. Les secteurs les plus visés sont ceux de l'industrie, des banques de la finance et des assurances ainsi que des services.

La France est également le quatrième pays du classement mondial en ce qui concerne les arnaques sur les réseaux sociaux avec plus de 300 000 cas recensés l'année dernière. Le phishing reste une des pratiques les plus rentables pour les cybercriminels, tout comme la fameuse arnaque nigériane.

En 2015, l'exploitation des failles de sécurité a permis de subtiliser quelque 429 millions d'informations personnelles à travers le monde, dont un tiers sont des données médicales. En France, le chiffre s'élève à 2 millions de victimes reconnues, le chiffre réel pouvant être bien plus effrayant, tant les sociétés rechignent à admettre avoir fait l'objet de fuites.

Enfin, Symantec note également la forte progression des malwares de nouvelle génération, les fameux ransomwares qui verrouillent l'accès du PC de l'utilisateur en chiffrant les données, une prise d'otage 2.0 qui ne se termine que par le versement d'une somme en bitcoin. On recense 391 000 attaques de ce type en France en 2015, soit une augmentation de 260 % sur l'année.

Source : Symantec