Plus de 700 000 candidats passent le baccalauréat cette année. Les épreuves écrites débutent lundi prochain avec comme de tradition la philosophie pour les baccalauréats général et technologique. Un bac 2012 placé sous haute surveillance après la médiatisation de la fraude en 2011.

Pour faire face à cette fraude devenue de plus en plus higth-tech avec l'avènement des smartphones, diverses mesures ont été prises. Les candidats seront prévenus des sanctions encourues en cas de fraude et auront pour consigne d'éteindre leurs téléphones portables. Plus largement, " l'utilisation de tout appareil permettant des échanges ou la consultation d'informations " est interdite.

Des appareils qui devront être rangés dans le sac du candidat ou remis aux surveillants de salle pendant la durée de l'épreuve. Sauf que la fouille est interdite... Le ministère de l'Éducation nationale a par ailleurs indiqué que des dispositifs de détection des téléphones mobiles seront déployés dans plusieurs centres d'examen. Un déploiement aléatoire, la liste des centres concernés n'étant pas communiquée ( selon certaines rumeurs, il s'agirait de 300 centres sur plus de 4 700 ).

Une détection mais pas de brouillage des communications qui relève de la Justice et de la Défense. Le ministère de l'Éducation demeure cependant discret quant au fonctionnement de ce dispositif de détection et préfère manifestement jouer sur la peur du gendarme.

L'édition 2011 du bac avait été entachée par la fuite sur Internet d'un exercice de mathématiques de la série S. S'il n'y aura pas de veille sur Internet pour repérer une éventuelle fuite, en amont, plusieurs mesures de sécurisation ont été prises dont pour la sécurité des imprimeries. Une charte de déontologie a été signée par tous les intervenants qui accèdent aux sujets.

Plus de 200 000 euros ont été délégués pour financer des travaux dits prioritaires dans plusieurs académies à la suite d'un diagnostic de sécurité des locaux affectés à la préparation des examens. Pour renforcer la sécurité informatique, un guide a été rédigé afin de définir les pratiques à observer obligatoirement lors de la conception de sujets sur informatique ( voir PDF ).

Le ministère indique en outre :

" Les dispositifs techniques de sécurité ont été renforcés pour assurer la sécurité des systèmes d'information ( sonde anti-intrusion, application sécurisée de transmission des fichiers, audits techniques de robustesse, etc. ). "

En cas de fraude, les sanctions encourues vont du blâme à l'interdiction temporaire de se présenter à des examens ou de s'inscrire dans l'enseignement supérieur ( pendant cinq ans ). En 2011, sur plus de 660 000 candidats, il y a eu 250 sanctions pour fraude sur plus de 400 tentatives suspectées.