Comme nous vous en avons informés à plusieurs reprises dans nos colonnes, quitte à se mettre à dos les organisations professionnelles du cinéma et de l'audiovisuel ou autres chaînes éditrices de services, le trublion de l' Internet français mène actuellement une véritable campagne d'opposition à un amendement du projet de loi relatif à la modernisation de la diffusion audiovisuelle et à la télévision du futur.


L'internaute pris à partie
Ce projet de loi faisant actuellement l'objet d'une discussion publique à l' Assemblée Nationale, la filiale d' Iliad a décidé de mettre en ligne une pétition afin de tenter d'influencer quelque peu les débats. Une méthode de lobbying à laquelle Free a dû d'ailleurs bien souvent faire face notamment de la part de ses abonnés ADSL situés en zone non dégroupée peu satisfaits par le passé de la mise en place de certaines mesures de filtrage.

Dans sa pétition, Free reprend l'argumentaire évoqué dans son récent communiqué de presse et s'insurge contre l'extension aux FAI du soutien financier à destination de la production audiovisuel, une contribution opérée dans le cadre du COSIP (compte de soutien à l'industrie des programmes).

Le deuxième FAI du marché de l' ADSL français déclare ainsi : " Les opérateurs télécoms contribuent déjà pour une part non négligeable de leurs revenus à la création audiovisuelle (près de 7 euros par abonné pour Free en 2006) sans que cela se soit accompagné à ce stade de retombées positives pour le consommateur en termes d'accès aux contenus. (...) Cet impôt Internet d'un nouveau genre et qui ne dit pas son nom viendrait donc en complément des taxations auxquelles sont déjà assujettis les opérateurs télécoms. (...) Le principe d'une contribution de tous à la création audiovisuelle n'a rien d'illégitime dès lors qu'il s'accompagne de sérieuses contreparties dans l'intérêt du consommateur. A ce stade, il n'en est rien. "

Free invite donc tout internaute à signer son e-pétition qui sera automatiquement transmise au député de sa circonscription.