Avec la présentation de ses résultats annuels, c'est une vaste opération de séduction qu'a débuté le groupe Iliad. Son objectif : convaincre qu'il est assez solide pour jouer un rôle sur les marchés de la fibre optique et de la téléphonie mobile.

En 2008, la société a enregistré un bénéfice net de 100,4 millions d'euros ( -33% ), et qui aurait été de 216,7 millions d'euros sans l'acquisition du fournisseur d'accès Alice, soit 44,3% de mieux qu'en 2007, à partir d'un chiffre d'affaires annuel de 1,56 milliard d'euros ( + 29,1% ).

Fort de ces bons résultats, et prédisant une forte croissance en 2009, le groupe Iliad , détenteur de Free, se dit maintenant prêt à s'engager sur deux chantiers à 1 milliard d'euros chacun sur trois ans, ce qui ne fait pas forcément l'unanimité du côté des actionnaires.


Yes, Free can !
Du côté de la téléphonie mobile, les modalités d'accès au marché ont désormais été définies par le gouvernement et Free aura bien un dossier à présenter à l' Arcep en vue d'obtenir la bande de fréquences de 5 MHz réservée à un nouvel entrant pour 206 millions d'euros.

La société prévoit un lancement commercial dans les 20 mois suivant l'obtention de la licence 3G, soit autour de 2012. Maxime Lombardini, son directeur général, maintient que Free peut devenir sans l'aide d'un partenaire un opérateur mobile capable d'offrir une couverture nationale et de gérer 10 millions de clients. Une position déjà exprimée en début d'année.

Il faut maintenant convaincre sur la capacité à rassembler les deux milliards d'euros nécessaires aux deux projets. Free utilisera sa branche ADSL et devra redresser celle d'Alice. La société compte également prendre de la distance par rapport à France Télécom en mettant l'accent sur le dégroupage.