La question de la couverture réelle de la population du réseau de l'opérateur Free Mobile reste au coeur de la polémique depuis plusieurs jours. Pour rappel, celle-ci doit impérativement couvrir au moins 27% de la population pour pouvoir faire appel au contrat d'itinérance négocié avec Orange.

Or, malgré les contrôles de l'Arcep qui a donné son feu vert en décembre 2011, dernière étape avant le lancement de l'offre du nouvel entrant avec le buzz que l'on sait, le doute s'est rapidement installé quant à la couverture réelle de Free Mobile.

Les insinuations selon lesquelles le réseau mobile de l'opérateur ne serait que partiellement activé, laissant l'essentiel du trafic passer par le réseau Orange, n'ont pas manqué, via des rumeurs diffusées dans la presse et des communiqués de syndicats des opérateurs mobiles historiques.


L'Arcep a-t-elle été dupée ?
Logo Free Mobile Et justement, deux d'entre eux, l'Unsa et la CFE-CGC, ont demandé à l'Arcep d'ouvrir une enquête face à un " manquement permanent [de Free Mobile] à ses obligation de couverture de la population métropolitaine ".

Il reprennent l'argumentation selon laquelle Free avait peut-être une couverture théorique suffisante ( qui lui a permis d'obtenir l'aval de l'Arcep ) mais avec des infrastructures sous-dimensionnées pour un usage commercial.

Free aurait bridé ou éteint ses équipements à son lancement ( donc après les vérifications de l'Arcep ), laissant le réseau Orange supporter la majeure partie du flux généré par les nouveaux inscrits alléchés par ses offfes à bas prix.

Si l'Arcep n'avait pas été interpellée jusqu'à présent et n'avait pas encore de raison de lancer elle-même une procédure, voilà qui est chose faite. il reste cependant étonnant que le principal concerné, à savoir Orange, reste aussi discret sur ce sujet, tout en se démenant pour s'opposer à Free mais uniquement sur le plan commercial et non sur cette question de l'itinérance forcée.