La stratégie de réplique de Xavier Niel aux accusations portées sur le réseau de Free Mobile l'a conduit à porter plainte contre une journaliste du journal Les Echos pour un article rapportant les propos de Didier Casas, secrétaire général de Bouygues Telecom.

Ce dernier critiquait la nature hybride du réseau du quatrième opérateur et sa couverture réelle, évoquant une " notion nouvelle de réseau qui couvre ". Ces remarques n'avaient pas été du goût du patron du groupe Iliad qui a décidé de porter plainte pour diffamation.

Cependant, si la plainte a bien fait mouche vis à vis de la journaliste et du directeur de la publication, elle est tombée à plat concernant Didier Casas qui a évité la mise en examen, son avocat ayant fait remarquer que la plainte portait sur un résumé de l'article, publié dans la version papier du quotidien, et non sur l'article complet présent sur le site Internet du journal.

Cela avait été suffisant pour entraîner l'abandon de la mise en examen de Didier Casas, tout en créant une situation étrange dans laquelle la journaliste qui relate les propos présumés diffamatoires est mise en examen mais pas leur auteur.

Ne souhaitant finalement pas que cette pirouette soit apparentée à une façon de fuir l'accusation, Didier Casas aurait demandé à être mis en examen pour pouvoir s'expliquer : " elle lui permet d'une part de dissiper l'impression de lâchage qui pouvait persister, et surtout, d'autre part, elle lui permettra de s'exprimer sur le fond du dossier ", explique son entourage.

Pour le moment, les plaintes pour diffamation et dénigrement déposées par Free n'ont pas spécialement tourné à son avantage.

Source : Challenges.fr