Le contrat d’itinérance signé avec Orange a permis à Free Mobile de se lancer sur le marché de la téléphonie mobile et de recruter des millions d'abonnés tout en ayant le temps de déployer son propre réseau. Il n’a ainsi jamais été bien perçu par les acteurs déjà en place comme Bouygues Télécom. L’opérateur n’a en effet pas manqué une occasion de le remettre en cause et d’essayer d’y mettre un terme. Dans ses dernières requêtes, à l’ARCEP, il demande la fin de cette itinérance en janvier 2016.

De son côté, l’ARCEP a indiqué qu’il n’avait pas les compétences requises pour intervenir dans un contrat entre deux entreprises privées, promettant toutefois de mettre en place la fin progressive. Bouygues Télécom, qui voulait en voir le bout, a ainsi saisi le Conseil d’État. Ce dernier vient d’ailleurs de rendre ses conclusions. Il estime que l’ARCEP a bien les compétences nécessaires pour traiter le dossier et que le régulateur devait ainsi procéder à l’examen demandé par Bouygues Télécom. Il ne suggère toutefois pas un dossier qui presse. Les regards se tournent donc vers l’ARCEP, surtout en sachant que la récente loi Macron lui permet de scruter et de modifier les modalités des contrats de partage de réseaux entre opérateurs si cela s’avère justifié.

Source : LesEchos