L'enquête sur la qualité des réseaux 3G des opérateurs mobiles de l'UFC-Que Choisir avait conduit l'association UFC-Que Choisir à porter plainte en janvier dernier contre Free Mobile pour pratiques commerciales trompeuses, observant notamment une qualité du service très dégradée en itinérance.

A l'occasion de l'actualisation de cette enquête, l'association observe une amélioration sur la 3G en itinérance mais elle continue de critiquer sévèrement la faible qualité du réseau Free Mobile, très inférieure aux autres opérateurs, en se demandant si les investissements nécessaires au déploiement de son réseau 3G et inscrits dans ses obligations de couvertures sont respectés.

"Comme en janvier, la palme de la non qualité doit être décernée, et de très loin, à Free", indique l'UFC-Que Choisir qui publie ses résultats quelques jours après l'annonce du bilan financier trimestriel du groupe Iliad et des opérateurs mobiles français.

Ce dernier revendique une part du marché mobile français de 11%, avec 7,4 millions d'abonnés mobiles, et un rythme de recrutement en baisse par rapport au trimestre précédent qui a contribué à un petit décrochage en bourse, du fait des craintes sur un segment toujours plus concurrentiel et dans l'attente des nouvelles offres (forfait avec mobile subventionné, offres 4G) de Free Mobile.

Mais le quatrième opérateur mobile ne compte pas laisser l'association le faire de nouveau passer pour le mauvais élève : il a indiqué ce mardi qu'il avait l'intention de saisir la justice et contester de la méthodologie (l'UFC-Que Choisir a fait appel à un prestataire), estimant que l'étude est "partielle et partiale" et réalisée par une association qui " tente d'accroître sa notoriété au détriment de Free".

De son côté, Orange conteste également la méthodologie et les conclusions de l'UFC-Que Choisir, comme il l'avait déjà fait il y a quelques semaines concernant l'étude sur la couverture 4G de Paris, et en rappelant que l'Arcep réalise une enquête annuelle avec un protocole "considéré comme fiable par la profession" (on pourrait ajouter, avec quelques réserves quand il s'est agi de valider la couverture initiale de Free début 2012 avec alors des critiques de ladite profession).

Il est vrai cependant que l'enquête ne porte que sur 3000 mesures environ, réalisées sur Grenoble, en Ile-de-France, Lille et Toulouse. La mise en service d'une application mobile qui apportera des mesures réalisées par les utilisateurs eux-mêmes dans toute la France, devrait compléter les données de l'étude.