Lors de l’arrivée de Free sur le secteur Mobile, il était difficile d’entrevoir clairement comment l’opérateur allait pouvoir mettre en place son réseau d’antennes pour concurrencer les opérateurs historiques bien implantés.
Lors du compte rendu annuel d’Iliad, le groupe a annoncé que Free couvrait désormais plus de 50 % de la population française en 3G avec son propre réseau. Une progression que beaucoup n’attendaient pas et qui pourrait permettre à l’opérateur de jouer la carte de la mutualisation.
Maxime Lombardini, directeur général d’Iliad a ainsi précisé que Free pourrait "être un partenaire intéressant." Puis en évoquant les négociations entre SFR et Bouygues sur la mutualisation de leurs réseaux, d’ajouter qu’il " est important que cet accord ne soit pas verrouillé pour des raisons contractuelles. Il ne faut pas qu’un opérateur soit laissé de côté."
Doit-on y voir un appel du pied de Free pour profiter de la couverture de ses concurrents en échange d’une itinérance sur son propre réseau ?
Sur le fond, la remarque pourrait être moins cordiale, et Free pourrait bien demander à l’ARCEP de réguler cet accord dans le sens d’une ouverture à l’ensemble des opérateurs, afin d’éviter toute pratique anticoncurrentielle. Dans cette optique, Bouygues et SFR pourraient alors avoir à accepter l’intégration de Free, et pourquoi pas Orange dans leur accord de mutualisation.
Si Bouygues pourrait ne pas se montrer intéressée par la proposition, SFR pourrait voir les choses différemment, Free disposant, en théorie, de plus d’équipement 4G que ce dernier, même si actuellement le réseau n’est pas actif.
